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Les déchets marins ont des effets néfastes sur l’environnement, les populations et les économies côtières du monde entier. Pour la région du Pacifique, recouverte à 98 % par les océans, le problème est d’autant plus grave que les pays dépendent de la santé des écosystèmes marins et de la pérennité des services écosystémiques. 

Conscient de cette réalité, le PROE, première organisation océanienne vouée à la protection de l’environnement, a activement participé à l’édition 2021 de la Journée mondiale de nettoyage du littoral, dans le cadre du projet SWAP.

Cette action a donné lieu à des résultats tangibles, puisque les zones côtières de certains pays du Pacifique participant au projet SWAP (S’engager pour une gestion durable des déchets dans le Pacifique), financé par l’AFD, sont en effet bien plus propres qu’elles ne l’étaient. Selon l’ analyse des déchets réalisée dans le cadre de cette Journée, près de 2,200 tonnes de déchets, notamment des plastiques en tout genre, des pneus, des bidons d’huile usagée, de la ferraille, etc. ont été collectés et retirés du littoral.

« C’est un plaisir de pouvoir soutenir les ministères, les associations et les communautés dans la lutte contre les déchets marins et la pollution plastique du littoral », a déclaré Anthony Talouli, directeur par intérim du Département de gestion des déchets et de lutte contre la pollution au PROE.

« Nous savons que ces activités permettent de sensibiliser, de modifier les comportements et d’améliorer la gestion des déchets notamment en se basant sur les 4R : refuser, réduire, réutiliser et recycler. Nous sommes très heureux de collaborer avec l’AFD sur ce sujet et nous tenons à remercier l’ensemble des bénévoles qui, grâce à leur action, ont peut-être évité à une tortue, un dauphin, un requin, un poisson ou un corail d’être étouffé par des déchets marins ou la pollution plastique. Ensemble, nous pouvons faire la différence. » 

La Journée mondiale de nettoyage du littoral est célébrée le troisième samedi de septembre de chaque année. Elle a pour but de ramasser les déchets trouvés sur les plages et cours d’eau du monde entier, d’identifier leur source et, surtout, d’encourager un changement des mentalités pour éviter que les déchets ne finissent dans l’océan.

Quelque 330 bénévoles de cinq îles du Pacifique et dix organisations ont participé à l’événement. 

Aux Samoa, un soutien a été apporté au ministère des Ressources naturelles et de l’Environnement, au Laumei Outrigger Canoe Club et à la Samoa Recycling Waste Management Association. 

Aux Tonga, le nettoyage a été mené dans le cadre de la campagne « No Pelesitiki », et c’est la Vanuatu Environmental Science Society qui a dirigé l’opération au Vanuatu. 

Cinq actions de nettoyage ont été animées et coordonnées à Wallis-et-Futuna avec le soutien de la Direction territoriale de l’environnement. Elle a fourni une aide logistique en organisant des réunions de préparation et en assurant la collecte ainsi que le transport des déchets collectés pour leur mise en décharge. L’association A Vaka Heke, le foyer socio-éducatif du collège Vaimoana - Lavegahau, l’association Mouvement du Focolare, l’association du village de Vaitupu et l’association Falefa o Makini ont activement contribué au succès de cette action.

« Je suis ravie de participer à cette action collaborative, mais ce que révèlent les conclusions de l’analyse des déchets, c’est que nous continuons de jeter nos déchets dans la nature alors même que les services de collecte et des centres de recyclage se développent de plus en plus », a déclaré Julie Pillet, coordinatrice technique du projet SWAP au PROE.

« Pour améliorer cette situation, la prochaine étape sera de sensibiliser la population et d’encourager chaque personne à devenir acteur de la gestion et de la réduction de ses propres déchets. Dans cette optique nous avons demandé à chaque association impliquée de réaliser des vidéos sur les actions qu’elles mènent. Elles seront ensuite partagées sur les médias sociaux afin d’encourager tout un chacun à réduire la pression sur l’environnement due à la production de déchets. »

L’initiative a été soutenue par l’organisation caritative Sustainable Coastlines, basée en Nouvelle-Zélande, qui a proposé une formation pour apprendre à réaliser une analyse détaillée et un audit statistiquement valables des déchets issus d’un nettoyage de plage. 

Les données recueillies lors de l’édition 2021 de la Journée mondiale de nettoyage du littoral ront enregistrées et partagées sur la plateforme Litter Intelligence développée par l’organisation caritative selon la méthodologie des Nations unies. L’objectif de ce programme est de collecter et de partager des informations sur les déchets sauvages, mais aussi de les utiliser comme un outil de sensibilisation auprès du public et de prise de décision par les autorités.

Comme l’explique l’organisation Sustainable Coastlines, « Litter Intelligence collecte des données, fournit des renseignements, permet de prendre de meilleures décisions et inspire des actions pour un monde sans déchets sauvages grâce à la formation et à l’engagement des communautés locales ainsi qu’en permettant d’accéder librement à des données de niveau 1 ».

  
Résultats de l’audit des déchets de l’association A Vaka Heke partagés sur la plateforme Litter Intelligence

Cet événement et ses résultats ont eu un succès tel que le SWAP n’a qu’une hâte : retrouver ses pays et territoires membres pour l’édition 2022 !

Pour découvrir les actions menées par les associations qui ont participé à la Journée internationale de nettoyage du littoral 2021, vous pouvez consulte la chaine YouTube du SPREP : https://www.youtube.com/user/sprepchannel

Le projet SWAP vise à améliorer, au moyen d’une gestion appropriée des déchets, les conditions sanitaires, environnementales, sociales et économiques dans les pays et territoires insulaires du Pacifique.  Les sept pays et territoires insulaires du Pacifique impliqués dans le projet SWAP sont les Fidji, les Îles Salomon, la Polynésie française, le Samoa, les Tonga, le Vanuatu et Wallis-et-Futuna. La Nouvelle-Calédonie recevra également un appui technique du SWAP.

Le projet « S’engager pour une gestion durable des déchets dans le Pacifique » (Sustainable Waste Actions in the Pacific – SWAP) est financé par l’Agence française de développement (AFD) https://www.afd.fr/ et mis en œuvre par le Secrétariat du Programme régional océanien de l’environnement (PROE) https://www.sprep.org/ .

L’Agence française de développement (AFD) met en œuvre la politique de la France en matière de développement et de solidarité internationale. Par ses financements aux ONG et au secteur public, ainsi que ses travaux de recherche et ses publications, l’AFD accompagne et accélère les transitions vers un monde plus juste et résilient. Elle propose également des formations dans le domaine du développement durable (Campus AFD) et des activités de sensibilisation en France.

« Nous construisons avec nos partenaires des solutions partagées, avec et pour les populations du Sud. Nos équipes sont engagées dans plus de 4 000 projets sur le terrain, dans les Outre-mer français et dans 115 pays et territoires en crise, pour les biens communs : le climat, la biodiversité, la paix, l’égalité femmes-hommes, l’éducation ou encore la santé. Nous contribuons ainsi à l’engagement de la France et des Français en faveur des Objectifs de développement durable (ODD). Pour un monde en commun. »

Pour de plus amples informations, veuillez contacter Mme Julie Pillet, coordinatrice du SWAP à l’adresse : [email protected]

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