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Des participants de plusieurs pays du Pacifique ont bénéficié d’un atelier en ligne sur la gestion des déchets issus de catastrophes naturelles pour leur permettre de partager des expériences et des enseignements tirés dans ce domaine.

L’atelier, organisé le 8 décembre 2022 par le Programme régional océanien de l’environnement (PROE), par l’intermédiaire du projet S’engager pour une gestion durable des déchets dans le Pacifique (SWAP), en collaboration avec le projet J-PRISM II et le programme PacWastePlus, a réuni des intervenants des Samoa, des Tonga et du Vanuatu.

Dix-huit participants ont appris à se préparer pour minimiser la production de déchets issus de catastrophes naturelles, et ont été informés des pratiques de manipulation et de stockage sans danger de ces déchets. Ils ont également découvert l’importance de collaborer et de se coordonner pour les gérer, et la nécessité de bien planifier et de se préparer pour y parvenir.

M. Anthony Talouli, Directeur du programme de gestion des déchets et lutte contre la pollution, PROE, a souligné l’importance de l’atelier.

« L’impact des catastrophes naturelles sur notre PIB est énorme, car il peut nous faire perdre des milliards de dollars chaque année en termes de développement, d’où l’importance de cet atelier », a-t-il déclaré. Il a ajouté que la tenue de l’atelier début décembre « était un moment opportun pour examiner les enseignements tirés des incidents précédents, notamment à un moment où l’hémisphère Sud se trouve en pleine saison des cyclones ».

Disaster waste

L’atelier était composé de trois parties. La première visait à présenter les documents à portée régionale tels que le Cadre en faveur d’un développement résilient dans le Pacifique (FRDP) et les Directives sur la gestion de déchets issus de catastrophes naturelles. La deuxième partie a mis l’accent sur les activités par pays, aux Samoa, aux Tonga et au Vanuatu. La troisième était centrée sur le partage des connaissances en matière de renforcement de bonnes pratiques.

Mme Julie Pillet, animatrice principale de l’atelier et coordinatrice technique du projet SWAP, a commencé par faire un point sur l’organisation logistique et expliquer le déroulement de l’atelier.

La première partie a porté sur les activités régionales, avec M. Sione Fulivai, Coordinateur du FRDP, qui a donné une vue d’ensemble du Cadre en faveur d’un développement résilient dans le Pacifique et ses principes clés. Elle a été suivie par la présentation de M. Faafetai Sagapolutele, Conseiller principal adjoint du JPRISM II, sur les Directives relatives à la gestion de déchets issus de catastrophes naturelles et du Plan de gestion associé incluant des chapitres relatifs à la prévention et l’atténuation de ces déchets, la préparation et les systèmes d’alerte rapide, ainsi que les interventions en matière de gestion des déchets issus de catastrophe. M. Faafetai a déclaré qu’il était important de savoir « comment les directives aideront les pays insulaires du Pacifique à améliorer leurs compétences et leurs connaissances sur les mesures à mettre en place au cours des différentes étapes de la gestion des catastrophes naturelles ». 

La deuxième partie a mis l’accent sur les activités par pays, avec M. Setoa Apo du ministère des Ressources naturelles et de l’Environnement des Samoa qui a donné une vue d’ensemble du Plan national de gestion de déchets issus de catastrophes naturelles des Samoa. Mme Roselyn Bue, ministère de l’Adaptation aux effets du changement climatique, de la Météorologie et des risques géologiques, de l’Énergie, de l’Environnement et de la Gestion des catastrophes du Vanuatu a ensuite expliqué la manière dont l’archipel a organisé son intervention en matière de gestion des déchets issus de catastrophes naturelles avec les communautés suite au cyclone tropical Harold en 2020, et les principales difficultés auxquelles ils ont fait face. 

M. Viliami Tongamana, Coordinateur national du groupe du Bureau national de gestion des urgences (NEMO), a présenté le Plan d’action national des Tonga, ainsi qu’une vision d’ensemble de la manière dont la gestion des risques de catastrophe est organisée dans ces îles.

Mme Mafile’o Masi, Haute responsable de l’environnement, ministère de la Météorologie, de l’Énergie, de l’Information, de la Gestion des catastrophes, de l’Environnement, du Changement climatique et des Communications (MEIDECC), a fait un point sur les enseignements tirés de la gestion des déchets issus de catastrophes naturelles après le tsunami et l’éruption volcanique du 15 janvier 2022. Elle a souligné que l’aide d’urgence fournie, comme les bouteilles d’eau et les denrées alimentaires, a généré une quantité importante de déchets supplémentaires, ce qui n’est pas une réponse adéquate pour les petits pays. Si l’aide internationale est essentielle pour les populations, la gestion des déchets générés doit être intégrée dans la réponse apportée par les bailleurs de fonds étrangers afin de ne pas compromettre la gestion à long terme des déchets dans les pays. Mme Masi a affirmé que le nettoyage des déchets causés par le tsunami et l’éruption volcanique n’aurait pas été possible ou « réalisé sans l’appui des communautés et des villages ». Mme Sulieti Pongi Hufanga, Responsable nationale du PacWastePlus aux Tonga, a débattu des enseignements tirés de la gestion des déchets d’amiante issus de la catastrophe naturelle.

L’éruption volcanique survenue aux Tonga a été exceptionnelle, tant dans la région des îles du Pacifique que dans le reste du monde, compte tenu de sa puissance. Afin de partager les enseignements tirés de cette expérience et de documenter la manière dont cette nation insulaire a géré les déchets après l’éruption, y compris les cendres volcaniques, le projet SWAP a commandé un documentaire de 25 minutes avec des entretiens et des témoignages d’acteurs clés aux Tonga. Celui-ci est disponible à l’adresse : https://youtu.be/uXmRbYgtLYM.

La troisième partie a porté sur le renforcement des bonnes pratiques, avec M. Stalini Naufahu, Waste Authority Limited, des Tonga, qui a présenté le Projet de collecte de données sur la gestion des déchets issus de catastrophes naturelles aux Tonga en utilisant la plateforme KoboToolBox. Cette présentation a été suivie d’un exposé de Mme Sainimili Bulai, Chargée de projet sur les déchets du PacWastePlus – Déchets solides, sur les Directives pour les professionnels sur l’élaboration de plans nationaux et locaux de gestion des déchets issus de catastrophes naturelles, sur la création de groupes de travail dans le secteur de l’environnement et une méthodologie standard pour estimer les déchets issus de catastrophes naturelles.

L’atelier visait à informer les participants sur les origines et les impacts des déchets issus de catastrophes naturelles, de souligner les défis en matière de gestion de ces déchets dans le Pacifique, d’apprendre aux participants à se préparer à minimiser la production de déchets, de les informer sur les opportunités pour les pays insulaires du Pacifique de gérer les déchets issus de catastrophe, et de fournir des informations sur la manipulation et le stockage sans danger de ces déchets.

Pour plus d’informations sur l’atelier sur la gestion de déchets issus de catastrophes naturelles, veuillez consulter la page https://www.sprep.org/disaster-waste-management-workshop, ou visionner l’enregistrement de l’atelier sur YouTube à l’adresse https://www.youtube.com/watch?v=XMoy-QNy35U&t=200s, ou encore écrire à Mme Julie Pillet à [email protected]

À propos du SWAP

Le projet SWAP vise à améliorer, au moyen d’une gestion appropriée des déchets, les conditions sanitaires, environnementales, sociales et économiques dans les pays et territoires insulaires du Pacifique.  Les sept pays et territoires insulaires du Pacifique impliqués dans le projet SWAP sont les Fidji, les Îles Salomon, la Polynésie française, le Samoa, les Tonga, le Vanuatu et Wallis-et-Futuna. La Nouvelle-Calédonie recevra également un appui technique du SWAP.

Le projet « S’engager pour une gestion durable des déchets dans le Pacifique » (Committing to Sustainable Waste Actions in the Pacific – SWAP) est financé par l’Agence française de développement (AFD) https://www.afd.fr/ et mis en œuvre par le Secrétariat du Programme régional océanien de l’environnement (PROE) https://www.sprep.org/ .

L’Agence française de développement (AFD) met en œuvre la politique de la France en matière de développement et de solidarité internationale. Par ses financements aux ONG et au secteur public, ainsi que ses travaux de recherche et ses publications, l’AFD accompagne et accélère les transitions vers un monde plus juste et résilient. Elle propose également des formations dans le domaine du développement durable (Campus AFD) et des activités de sensibilisation en France.

« Nous construisons avec nos partenaires des solutions partagées, avec et pour les populations du Sud. Nos équipes sont engagées dans plus de 4 000 projets sur le terrain, dans les Outre-mer français et dans 115 pays et territoires en crise, pour les biens communs : le climat, la biodiversité, la paix, l’égalité femmes-hommes, l’éducation ou encore la santé. Nous contribuons ainsi à l’engagement de la France et des Français en faveur des Objectifs de développement durable (ODD). Pour un monde en commun. »

Pour de plus amples informations, veuillez contacter Mme Julie Pillet, coordinatrice du SWAP à l’adresse : [email protected]. Ou vous rendre sur le site Internet dédié : https://www.sprep.org/SWAP/fr/sustainable-waste-actions-in-the-pacific-swap

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